• Un soir ma coloc', que nous appellerons CC, m'a avoué être homo. J'ai été très touché de cette preuve de confiance. Malheureusement, nous avions mangé au dîner une soupe au cresson qui m'est restée sur l'estomac. CC a cru que sa révélation m'avait rendu mal à l'aise alors que cela n'avait rien à voir. Le fait qu'elle soit homo ne m'a jamais dérangé bien au contraire, j'avais donc décidé de ne pas trop la questionner à ce sujet pour lui faire comprendre que pour moi tout était normal. « On ne pousse pas des hurlements quand quelqu'un vous dit qu'il est hétéro ».
    Le lendemain devant mon manque de réaction, CC est devenue inquiète. Elle traduisait mon silence par : « bah ! elle est homo, beurk, beurk, beurk... ». Ce jour là j'avais rendez-vous avec une copine pour bosser à la BU, CC en a profité pour écrire tout ce qu'elle n'avait pu me dire. Quand je suis revenue j'ai trouvé sur mon bureau cette fameuse lettre. En gros elle disait : « je comprends que ce que je t'ai avoué te dégoûte et je m'en excuse, si tu veux on s'arrangera pour avoir le moins de contact possible ». Je ne me souviens pas des termes exacts car cette lettre je l'ai détruite dès que je l'ai lu. J'étais dans une rage folle. On se connaissait déjà bien et je ne pouvais pas comprendre pourquoi elle réagissait comme ça, pour moi rien n'avait changé. Armé de la fameuse lettre, je suis allée la voir. Elle était dans sur lit en train de lire. Quand elle m'a vu arriver, elle s'est littéralement enfoncée dans son matelas, j'avais l'impression qu'elle voulait fuir. Je ne m'en suis pas rendu compte mais je devais avoir une tête terrible, genre la tête de Bernadette Chirac aux commémorations du débarquement de Normandie, une horreur... J'étais en colère car je croyais qu'elle n'avait pas confiance en moi, qu'elle ne croyait pas un mot de ce que je lui avais dit la veille.
    On s'est expliqué et j'ai compris qu'en fait j'avais choisi la mauvaise tactique : j'aurai du lui faire comprendre par des mots, plutôt que par mon silence, que rien n'avait changé.

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  • Au collège je n'ai pas fait de crise d'adolescence. A la fac j'ai été une étudiante des plus calme. Je ne sortais que très très peu, pratiquement jamais, bref une honte.
    La colocation a été une des périodes les plus sympas de ma vie. C'était tranquille, je me suis laissé guider, pas de stress (sauf pour les examens..). Quand j'avais un coup de blues je pouvais compter sur mes amies enfin une en particulier. Pratiquement tous les soirs on entrait dans des discussions qui pouvaient nous mener tardivement, on s'était fixé une limite : 22h22. (pourquoi cette heure là ? je n'en sais rien). Bien évidemment je suis certaine que nous l'avons dépassé bien souvent. On parlait de tout et de rien. En tout cas ça me faisait du bien de parler, de vider mon sac même si je ne me dévoilais jamais vraiment. Par la suite ; ces discussions quotidiennes m'ont terriblement manqué.

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  • CC
    Je t'aime
    Je ne vis qu'à travers toi et que par toi la vie est tellement plus belle aujourd'hui.
    Tu es tout pour moi: ton absence me rend triste, j'ai froid sans toi. J'ai besoin de ta voix, de ta chaleur, de ta présence. J'aime tout de toi, ton intelligence,
    ton humour, ta clairvoyance, ta patience, ta douceur, ton rire ta soif de vivre, ta curiosité, la passion que tu mets dans toutes choses, ta beauté, ton style, ton look, l'odeur de ta peau, la tendresse de tes lèvres, la sécurité de tes bras la pureté de ton regard, ton esprit, la tranquillité de ton sommeil, l'attirance de tes cuisses, le galbe de tes seins, la rondeur de tes fesses. Les mots me manquent pour exprimer combien tu comptes pour moi. Je veux vivre le reste de ma vie avec toi. Je veux partager les moindre moments de ton existence, les bons comme les mauvais. Je veux partager ta joie, te soutenir
    dans les moments de tristesse. Je veux t'aider à accomplir tes projets, t'aider à laisser une trace dans l'histoire, t'aider à devenir immortel. Je veux que tu puisses réaliser tout ce que tu as toujours souhaité. Pour l'instant la vie nous éloigne l'une de l'autre. Comme tu me l'as écrit un jour "il faudra que l'on puisse toujours trouver du temps pour nous". Dans ces même lettres tu as écrit: "j'espère que le faible que tu as pour moi ne s'affaiblira jamais". Ce faible n'a fait que grandir au cours de ces deux années il s'est transformé en un amour qui lui même ne cesse de s'accroître. J'espère qu'il en sera ainsi toute notre vie. Je ne te remercierais jamais assez pour m'avoir fait découvrir tout ça.
    Je ne remercierais jamais assez la vie ou la chance d'avoir croisé ton chemin. Tu es la plus belle chose qui me soit arrivée.
    Je t'aime et t'aimerai toujours.

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  • Vous vous êtes déjà senti inutile et incompétent? Moi oui et pas plus tard qu'aujourd'hui. Je crois que je n'assume pas ma fonction. En fait c trop lourd pour moi...j'ai beaucoup surestimé mes capacités. Moi qui ne vis qu'au travers du regard des autres et bien j'en prend un coup. En un rien de temps, je ne suis plus rien, on doute sur ce que je fais et bien évidemment sur ce que j'ai déjà réalisé... "Elle a fait tout ça mais en fait c peut être que du vent, on s'est fait berner"
    J'y ai pourtant mis tout ce que j'avais sans compter les heures ni mon salaire. Je dois être incompétente...

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  • Je suis donc rentré dans une période « chasteté, sobriété ». Je me suis construite une armure contre tout type de sentiments, le nec plus ultra. Je me forçais à ne penser à rien, à ne surtout pas me poser des questions. C'est un exercice difficile essayez !
    Le secret c'était le travail : bosser, bosser, bosser et rien d'autre à coté. Un seul mot d'ordre « le boulot sera ma seule chose dans la vie ». Se remettre en question sans arrêt et surtout ne pas avoir confiance en soit.
    Ça a marché, trop bien marché. Un jour une amie à moi me tend un petit mot dans lequel elle écrit que je suis sa meilleure amie. Quoi ? moi ? c'est pas possible ? comment est-ce que je peux intéresser quelqu'un ? Bref ça marchait bien...

    Après le lycée, sans histoire spectaculaire, arrive la fac. Ah la fac, c'est la vraie liberté : celle de travailler ou de ne rien foutre. Moi j'avais choisi, vous le savez, mais je ne savais pas trop dans quoi. La biologie me sembla la plus appropriée. J'étais à ce moment là en collocation avec les même nanas qu'au lycée. Comme ça pas de problème on se connaît déjà. Nous vivions donc à 3 dans un T2 en centre ville. Bref le pied. Parmi elle il y avait ma meilleure amie donc. Elle m'intriguait beaucoup, on s'entendait bien comme larron en foire. Elle piquait ma curiosité. Il y a avait quelque chose chez elle que je n'arrivais pas à définir. En plus ça m'arrangeait bien je pensais à elle plutôt qu'à moi et c'était mieux.
    C'était quelqu'un de très discret, de doux, d'une gentillesse infinie. J'adorais discuter avec elle de tout et de rien, elle ne m'a jamais ennuyé contrairement à beaucoup d'autre. Oui...il ya avait quelque chose chez elle que je n'arrivais pas à définir...

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