• On en arrive à quelque chose de plus croustillant : ma première aventure avec un mec.
    En fait c'était surtout un jeu ; ça a commencé en CE2 pour finir en 6ème. Le mec en question était assez sex et me plaisait. Sa grand-mère habitait près de chez ma nourrice. Du fait nous avons profité de l'occasion. Je ne me souviens pas avec précision du commencement, nos jeux habituels ont simplement évolué vers un autre domaine. Je n'éprouvais aucun sentiment à son égard, tout ce que je voulais c'était « m'amuser » et lui aussi. Avec lui j'ai fait des trucs dingues. Ce n'était pas tellement les trucs en question mais plutôt les lieux où ça c'est passé. Nous étions côte à côte dans la même classe en CE2, nous en avons profité pour nous adonner à des activités bien plus intéressantes que le calcul ou le français et ce, en pleine classe. Pour certain ça paraîtra dérisoire mais il faut déjà le faire en CE2...Arrivé en 6ème les jeux devenaient plus sérieux en tout cas pour mon partenaire, moi je n'y voyais rien d'autre qu'un jeux. Et puis j'ai fini par être complètement dégoûté de lui surtout. Tout c'est fini tranquillement comme ça avait commencé, ma seule peur était que mon ex en parle à tout le monde. Dieu merci, il ne l'a fait qu'en 3ème voulant se vanter de ses prouesses. De la fin de la 6ème à la 3ème j'avais une auréole de sainte ou de coincé selon le cas. Tout cela m'arrangeait bien, je pensais avoir fait le tour de ce que les autres commençaient juste à découvrir, et par dessus tout j'avais peur des sentiments. J'avais peur de me faire rembarrer et d'être déçu. Bref j'ai tout fait pour que l'on ne s'intéresse pas à moi. J'ai tout fait pour devenir invisible...
    Comme je le disais l'histoire de mon aventure m'est revenue aux oreilles un jour en classe par les 2 mecs les plus idiots qui soient. Bien sûr ils étaient très intéressés par ce qu'il leur avait été raconté, surtout que mon ex en avait rajouté un peu...un peu beaucoup... J'avais une réputation de sainte nitouche à maintenir : j'ai fait ma plus belle tête d'ahurie et ça a marché. On ne m'en a plus jamais parlé. Je suppose que les dires de mon ex ont dû être remis en cause...le pauvre vieux... En tout cas un conseil aux collégiens et lycéens: méfiez vous des filles que vous ne regardez même pas, elles en savent beaucoup plus que vous ne le croyez....Méfiez vous de l'eau qui dort...

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  • Mes souvenirs de l'école primaire sont flous. Je me souviens des rentrées, des sorties, de mon aventure avec mon 1er mec, de mes déboires en CM1 et en CM2, des classes de neige.
    D'abord les rentrées des classes, j'adorais ça, les listes, le matériel neuf, l'odeur du papier, et de la colle Cléopatra à l'amande. Après c'était nettement moins drôle bien évidemment. En CM1, un de mes voisins m'avait accusé un jour de copier sur lui. C'était faux vraiment. J'ai écopé d'une punition et il a bien sûr fallu expliquer ça chez moi. C'était la première réelle injustice que j'ai vécue surtout que le voisin en question je l'aimais bien. Et ma mère n'a jamais voulu me croire évidemment. A sa place j'aurai certainement fait pareil. Je n'en suis pas fière mais après j'ai toujours voulu me venger. Un jour de sortie scolaire en car, il y a avait sur le dossier une poubelle ouverte. Il était juste sur le siège devant moi. Un mec au fond l'a appelé, il s'est retourné et a mis ces doigts à proximité de l'ouverture de la poubelle. Et là pendant leur discussion, je me suis dit « et si je la fermais ». C'était sadique bien entendu mais je l'ai fait et sans ménagement. Je ne lui ai pas fait bien mal heureusement.
    En CM2 je suis tombée sur un prof sadique. Le genre qui tire les cheveux aux mecs et flanque des claques aux filles. Son sport préférée c'était de punir avec sa règle en fer en tapant un bon coup sur les doigts. La règle était réservée aux garçons, d'ailleurs ils les punissaient régulièrement. Probablement parce qu'il savait qu'ils n'iraient pas se plaindre. J'ai eu droit à ma gifle aussi, je me souviens de la gifle mais plus de son origine. Aujourd'hui on ne voit plus ça heureusement...

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  • Un évènement crucial va bouleverser ma vie. Petite, j'avais l'habitude de regarder « des chiffres et des lettres » à la télé. Il paraît (toujours selon mes parents) que j'y prenais un plaisir démesuré et que je faisais preuve d'une intelligence certaine pour mon âge. Non, non je n'ai pas les chevilles qui enflent et vous verrez pourquoi par la suite... Un jour je fus prise de crises de convulsion à répétition, le genre de crise : « au secours, elle va crever, qu'est ce qu'on fait ». Après une visite chez le médecin, ma mère et mon père ont vécu ce que les parents de Marcel Pagnol avaient vécu avant eux dans « la gloire de mon père ». J'avais fait une « surcharge cérébrale ». D'après le médecin, la sollicitation excessive de mon cerveau pendant l'émission « des chiffres et des lettres » m'avait fait péter un plomb. Pour y remédier, il me préconisa du valium. Manque de chance, il s'est avéré par la suite que j'y étais allergique. Conséquence la nuit qui a suivi a été horrible pour mes parents. Je ressemblais au monstre de Frankenstein avant son réveil : un vrai zombi. Je suis restée toute la nuit assise, droite comme un « I », les yeux grands ouverts, raide comme une barre de fer.
    Devant ces résultats mes parents changèrent de médecin. En fait, je manquais « simplement » de calcium et par la suite il n'y eut plus de crise.
    Le résultat de cette histoire vous me direz, et bien je n'ai plus jamais regardé « des chiffres et des lettres », mon QI est retombé à la normale...je venais de louper l'occasion de devenir une surdouée... M....encore raté !

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  • Arrive l'épisode de la nourrice. Ah cette nourrice...j'ai pour elle une tendresse toute particulière. Elle en a vu passer des mioches et des caractériels en plus. Je n'ai jamais vu quelqu'un faire preuve d'autorité avec autant de douceur. L'adjectif qui lui irait le mieux c'est « juste », c'est encore aujourd'hui la justesse personnifiée.
    Je suis restée chez elle de ma naissance jusqu'en troisième. Au moins ça m'a évité la demi-pension. J'ai appris grâce à elle une foule de choses : le partage, l'humilité, le travail, le respect. Bon il faut le dire, je n'étais pas toute seule et j'ai appris d'autres choses beaucoup moins avouables celle-là. Quelques fois on pouvait être 14 autour de la table à midi. Comme chacun, j'en ai fait des trucs idiots : la mousse au chocolat avec de la boue, des batailles de boules de neiges avec des cailloux, des descentes à vélo sans les freins...on ne s'ennuyait jamais.
    En tout cas s'il y a quelqu'un qui doit aller directement au paradis c'est bien ma nourrice. Elle s'est occupée de ses enfants et de ceux des autres, elle a résolu ses problèmes et ceux des autres. Elle s'investie dans quantités d'activités pour aider les autres. Bien souvent elle ne reçoit rien en retour mais ça ne la dérange pas. S'il y a quelqu'un qui peut trouver une solution c'est bien elle.
    Il existe dans gens fabuleux sur cette terre, des personnes dont les qualités dépassent la norme et j'ai eu la chance d'avoir été élevée par l'une d'entre elles.

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  • « De mes jeunes années » , comme dirait mon grand-père, je ne me souviens que de peu de choses et ce jusqu'au CM2. Je ne revois que des flashs, des bribes de circonstances plutôt joyeuses.
    D'après mes parents, j'ai été une fillette des plus « fillette » dans le sens où je passais plus de temps à faire des caprices qu'autres choses. Je ne mets pas en doute les paroles de mes parents mais comme je ne m'en rappelle pas (évidemment !), je me méfie.
    Je me souviens de notre premier appartement, de la table de la cuisine jusqu'au canapé en grosse cote de velours marron, très années 70's. Je me rappelle avoir crayonné les murs de ma chambre à coucher en dessinant un « magnifique » escargot. « Magnifique » pour moi, mais pas pour mes parents qui en désespoir de cause, se résignèrent à ne le faire disparaître que lors de la réfection de la pièce. Croyez moi, le stylo bille sur le papier peint s'est tenace. (Vive monsieur Bic !)
    Je me souviens surtout des toilettes. Détail amusant n'est ce pas ? pourquoi les toilettes ? Et bien il y avait un linoléum des plus hypnotisant. Il était constitué d'un quadrillage alternant carrés blanc et rouge. Et pendant les longs moments que tout un chacun passe dans ces lieux, je m'amusais à loucher sur ce fameux lino. Je voyais ma main s'enfoncer dans le sol : bien avant la mode, j'avais mis en pratique le 3D.
    Je me rappelle des bagarres avec mon frère, de la naissance de ma petite sœur et des efforts désespérés de mon grand-père à se faire passer pour le Père Noël le 25 décembre...

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